L’ECSI, plus précisément l’Éducation Citoyenneté et à la Solidarité Internationale est un mode d’action / une méthode / une approche qui vise à sensibiliser le public aux enjeux de solidarité internationale. Ses valeurs tournent autour d’un monde plus juste, solidaire et durable. Les actions engagent activement les citoyen.ne.s de tous les milieux et de tous les âges, sur des thématiques liées à l’environnement, aux inégalités et aux droits humains

La pluralité des modes d’action de l’ECSI permet d’atteindre des publics plus variés (âge, genre, origine sociale…) et permet de renforcer sa capacité d’information et d’action

 

Ce projet va se concentrer  autour de la thématique des masculinités.

 

Mais c’est quoi la masculinité ? 

 

La question des masculinités apparaît dans les années 60 avec les mouvements féministes. A travers une étude critique du genre, elles cherchent à questionner la manière dont hommes et femmes sont construit.e.s socialement et les conséquences de cette construction dans nos vies. 

 

Comprendre le genre et sa construction :

Les différentes recherches montrent que la construction du genre repose sur un argument biologique qui voudrait que les hommes et les femmes soient complémentaires. Cela participe à construire des stéréotypes de genre autour des comportements attendus des hommes et des femmes.Par exemple, on va attendre des hommes qu’ils soient virils et forts en opposition aux femmes qui sont supposées être douce et sensible. Ces stéréotypes ont façonné / fondé / constituer les inégalités entre les femmes et les hommes. Notamment en définissant la “bonne” conduite /les agissements/ les actions …. ainsi qu’en définissant les espaces de chacun.e. Les espaces extérieurs étant plus dominé/ attribués aux hommes/ par les hommes (le travail, la rue..) et les espaces intérieurs assignés aux femmes (le foyer). 

 

Les études sur la masculinités : 

A partir de la critique des masculinités, les féministes ont cherché à comprendre la façon dont se perpétue le système patriarcal, entretenu et consolidé par les hommes. 

 

On va alors parler de “masculinité hégémonique”. Le terme d’hégémonie faisant référence à l’hégémonie culturelle, théorisé par le philosophe Gramsci. Il l’utilise pour décrire les pratiques et les croyances qui ancrent et justifient les systèmes de dominations en place. 

La sociologue et fondatrice des études critiques sur les masculinités, Raewyn Connell, qui à théoriser le concept de masculinité hégémonique, le définit comme “la configuration des pratiques qui rend légitime le patriarcat, qui garantit la position dominante des hommes et la subordination des femmes”. 

En d’autres termes, ce concept montre qu’il y a une norme autour de la masculinité idéale à avoir. Cette norme crée des attentes autour du comportement des hommes et valorise ceux qui arrivent à s’y conformer. Toutefois elle crée aussi une exclusion autour des hommes qui ne s’y adapteraient / ne se l’approprieraient pas, comme les hommes efféminés, les personnes racisées, issus de la classe ouvrière,  les hommes LGBTQ+…

 

La volonté de questionner les masculinités :

La masculinité hégémonique à travers ces pratiques, maintient la domination des hommes sur les femmes à travers les inégalités et les violences. En effet, quelqu’un qui veut “sortir” de son genre sera souvent rappelé à l’ordre (harcèlement physique ou moral, violences…). Questionner les masculinités c’est donc questionner la société patriarcale et son impact sur toustes. C’est vouloir lutter sur les oppressions subies par chacun.e.s et tendre vers une société plus égalitaire entre toustes. 

Notre projet 

 

Notre projet fait le lien entre la méthode de l’ECSI et la thématique des masculinités. 

Avec la collaboration de nos partenaires Archipelia et Batik International, nous souhaitons investir les jeunes en les sensibilisant et en les amenant à agir sur ces questions. Nous souhaitons renforcer leur empowerment et leur donner les clés pour lutter contre les violences de genre

 

Co-financé par l’AFD, Parlons Masculinités ! se développera sur trois ans, dans les territoires de Marseille et Paris. 

Les moyens d’actions 

L’éducation populaire est au cœur des actions de Quartiers du Monde. Le sujet des masculinités marque un point de départ pour ouvrir une réflexion sur le genre et les stéréotypes qui peuvent y être rattachés. En sensibilisant les jeunes du projet, nous souhaitons les rendre acteur.ice.s dans l’engagement et les faire participer à des actions pour sensibiliser leur pairs et le grand public. 

 

3 actions marquantes de ce projet : 

 

  1. La sensibilisation des jeunes, filles, garçons et non-binaires, sur la lutte contre les stéréotypes de genre aux Nords-Suds, afin qu’il.elles deviennent des relais auprès de leurs paires.

 

  1. Une campagne de sensibilisation digitale (Réseaux sociaux et site internet) à destination des jeunes et du grand public.

 

  1. La formation et tutorat des partenaires du projet, élaboration d’outils d’éducation populaire et organisation de rencontres internationales sur les masculinités avec comme objectif le renforcement de la société civile sur les questions de genre et à la lutte contre les stéréotypes Nords-Suds

Les objectifs 

Notre objectif, à travers ce projet, est de contribuer à la déconstruction des imaginaires stéréotypés Nords-Suds sur les relations de genre, afin de créer/ ériger / concevoir / former une solidarité internationale porteuse des valeurs d’égalité, de respect, de tolérance et de non-violence.

 

1ère phase

Les jeunes ont assimilé la manière dont le genre se construit, les rapports inégaux que cela entraîne et quels impacts ces stéréotypes ont dans notre société. Suite à cela iels sont capables d’agir contre ces stéréotypes, en prenant part à des actions de sensibilisation par exemple. 

2ème phase

Ces actions de sensibilisation menées par les jeunes informe le grand public sur ces questions. 

3ème phase

Les professionnel.le.s sont formé.e.s et en capacité de former d’autres personnes sur ces questions. 

Les partenaires 

Quartiers du Monde a co-construit cette action en partenariat / collaboration avec les associations Archipelia (Paris) et Batik International (Marseille). 

 

Lieu de rencontre / d’accueil intergénérationnel, Archipelia est un centre socioculturel du 20ème arrondissement de Paris. Créé en 2001 suite à une demande des d’habitant·es du quartier qui souhaitaient créer un lieu de rencontres, d’activités et d’échanges interculturels. 

Ses objectifs : favoriser le développement d’une vie de quartier et améliorer la qualité de vie des habitant.e.s en proposant un lieu de rencontres, d’activités et d’échanges interculturels. De cette manière, l’association lutte contre le sentiment d’isolement et d’abandon et valorise la qualité de vie du quartier en intégrant activement les habitant.e.s. 

Tisser des liens entre les cultures, c’est la volonté de Batik International. Créé en 1998 par Isabelle Devaux (venant du Laos) et Catherine Mechkour-Di Maria (venant d’Algérie), Batik Int leur a permis de monter des projets de solidarité en lien avec leur pays d’origine, ainsi que de participer à d’autres initiatives portées par des descendant.e.s d’immigré.e.s. Avec ses actions, l’association souhaite développer la capacité d’agir de différent.e.s acteur.ice.s et renforcer les liens entre les territoires d’Europe, d’Asie et de Méditerranée. L’approche de genre et de la démarche de la capitalisation sont centrales dans leur actions. Batik Int se concentre particulièrement sur l’accès aux droits économiques et sociaux des personnes les plus fragilisées/ vulnérables / précaires

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