Face aux défis climatiques actuels que vivent l’ensemble des territoires où les partenaires du réseau Femmes du Monde mènent leurs actions, QDM coordonne de mars 2024 à février 2025 une recherche action participative qui articule les enjeux de la justice écologique aux enjeux de la justice de genre.
La recherche est menée avec l’ensemble des partenaires membres du réseau « Femmes du Monde » : association GRAINES au Sénégal, Collectif de la Mesa Hunzahua et Enda en Colombie, la FLDF au Maroc, le centre social Archipélia en France, Centro de promocion de la Mujer Gregoria Apaza en Bolivie. Des nouveaux partenaires se sont joint au réseau pour cette recherche : l’association AREGH au Maroc et l’association Victoire pour les femmes rurales en Tunisie et Batik int.
La méthodologie de la Recherche Action Participative (RAP) permet de mobiliser les savoirs situés des personnes concernées par l’étude, d’identifier les pratiques inspirantes, de prendre en considération les perceptions des personnes concernées, de comprendre leurs besoins spécifiques et ainsi les intégrer dans les réponses stratégiques apportées. La recherche action participative mobilisera aussi les savoirs académiques et expérientiels qui seront articulés avec les savoirs situés des personnes impliquées afin d’approfondir les questionnements.
L’étude a pour objectifs d’éclaircir les concepts et enjeux écologiques afin de construire un socle commun, une vision et une mission du réseau FDM et ses partenaires face à ces enjeux ; d’identifier ce que les OSC impliquées dans l’étude réalisent déjà sur leurs territoires autour de ces enjeux ; et enfin d’identifier les pistes d’actions pour renforcer les actions des OSC impliquées. L’étude aboutira à la formulation d’une feuille de route pour une stratégie d’action commune au réseau et ses partenaires (qui devra se décliner sur chaque territoire). La stratégie d’action ainsi que les activités nécessaires à sa mise en œuvre pourront être hébergés dans les phases 2 et 3 du projet “Réseau Femmes du monde : des initiatives Sud-Sud-Nord pour une justice écologique et une justice de genre sur les territoires”, co-financé par l’AFD.
L’étude est pensée dès sa conception depuis une perspective écoféministe qui articule les enjeux de justice de genre et de justice écologique. Cette articulation permet de questionner la relation sujet/objet qui structure nos systèmes de domination et d’exploitation générant les crises sociales et écologiques que nous vivons de nos jours dans l’ensemble de nos sociétés. Il est ainsi fait un parallèle entre les modes d’oppression et d’exploitation des hommes sur les femmes, ainsi qu’au sein des mêmes groupes sociaux (perspective intersectionnelle), tant au niveau des individus sur notre planète que de ses ressources. Le postulat est que cette articulation peut assurer de manière pérenne l’exercice de toustes de leur pleine citoyenneté et construire un système global de care.
A travers cette étude QDM et ses partenaires marque leur volonté de renforcer leurs actions en faisant évoluer leur approche féministe intersectionnelle vers une approche écoféministe intersectionnelle qui serait le socle (le point de départ) de l’ensemble des projets à futur pour QDM et ses partenaires.