Dans tous les pays, les femmes et les filles sont plus exposées aux discriminations et violences basées sur le genre.

Au Mali par exemple, selon l’enquête démographique et de santé 2018, la moitié des femmes (49%) âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences émotionnelles, psychologiques, physiques et sexuelles à un moment donné de leur vie.

En France, en 2021, 128 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon (contre 21 hommes), soit 20 femmes de plus qu’en 2020.

Des chiffres très similaires sont recensés dans chacun des pays faisant partie du projet Femmes du Monde (Sénégal, Mali, Maroc, Bolivie, France et Colombie). Les inégalités sexistes se retrouvent dans chaque aspect de la vie des filles et des femmes : déscolarisation, mariages forcés, inégalités économiques et en matière d’emploi, violences sexuelles…

On parle de milliards de vies opprimées et de voix réduites au silence. Dans un contexte sociopolitique et économique en profonde mutation (crises économiques, austérité, montée des extrémismes, changement climatique…), le plein exercice des droits humains et en particulier des femmes, est encore un réel défi.

Ce sont les normes sociales de genre, renforcées par de multiples facteurs d’oppression : catégorie sociale, âge, ethnie, situation de handicap … ; qui produisent discriminations et inégalités de genre et maintiennent les femmes dans la pauvreté.

Aucune société ne peut prospérer durablement en excluant la moitié de sa population. Depuis 15 ans, le Réseau Femmes du Monde s’engage pour accompagner les femmes et les filles à défendre leurs droits et à sortir de la pauvreté et des violences en devenant actrices de leur vie, et des transformations sociales souhaitées au sein de leurs communautés