Né de la rencontre entre le centre social Archipélia et Quartiers du Monde, cet espace a émergé en 2008. Il s’insère dans le réseau international Femmes du Monde, coordonné par QDM. Depuis 2009, suite à un diagnostic participatif de terrain, il œuvre au renforcement des capacités des femmes des quartiers populaires.

C’est un espace non-mixte pour l’empowerment des femmes, d’échanges et de réflexion. Les ateliers, qui peuvent s’organiser sous forme de cycles, se basent sur des méthodes participatives, s’appuient sur les outils et les thématiques du réseau et font parfois appel à des intervenantes extérieures. La conscientisation des impacts de genre et la lutte contre les inégalités sont le fil rouge des actions menées au sein du collectif. Le processus contribue à une meilleure compréhension de soi, de son environnement, casse l’isolement et construit le collectif, la confiance en soi et aux autres, afin de renforcer les capacités d’agir des femmes.

L’espace social intermédiaire peut être défini comme intermédiaire entre la sphère privée, entendue comme le monde domestique (socialement dévalorisé) auquel les femmes restent encore souvent assignées, et la sphère publique, politique, sociale et économique, associée au masculin et valorisée. Le processus mis œuvre dans ces espaces relève de l’empowerment, au sens d’émancipation individuelle et collective par eux-mêmes de groupes sociaux dominés et marginalisés, grâce au renforcement de leur capacité d’agir, afin d’impulser et de participer au changement social.

Un espace sûr (de l’anglais « safe space ») est un lieu formel ou informel où des personnes d’un groupe discriminé (ici femmes et jeunes filles) se sentent physiquement et émotionnellement en sécurité, à l’abri des oppressions et des jugements.