A l’occasion des 16 jours d’activisme et du 25 novembre, Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, tout le réseau s’est mobilisé et a réalisé des actions engagées pour riposter face aux systèmes d’exploitation et de domination, repenser les relations avec la nature et entre les humains sur des bases égalitaires et participer à la construction d’un avenir durable, où ni les femmes ni la planète ne seront plus jamais des cibles de violence.
Du 2 au 7 décembre 2024, la campagne « Ni les femmes ni la planète ne sont des territoires à exploiter » a été menée sur nos réseaux sociaux !
Centre social Archipélia – France
🔥 Pour cette campagne de sensibilisation, le collectif de femmes “Lundis Femmes Solidaires” (basé à Archipélia) a participé à la manifestation du 23 novembre à Paris contre les violences faites aux femmes. Pour l’occasion, plusieurs ateliers de création de slogans, de pancartes, d’œuvres artistiques ont été organisés en amont avec l’association Magnitude Zéro.
☝️ Le collectif a même crée son propre symbole féministe de résistance : un cœur avec les mains entouré de flammes !
Association FLDF – Maroc
🔥 Le collectif de la commune de Tarmigte, accompagné par la FLDF (Fédération de la ligue de Droits des Femmes), section Ouarzazate, a réalisé une vidéo poétique mêlant chants, interviews et paysages ruraux. Le but est de montrer les conditions des femmes vivant en milieu rural, notamment en termes de charge mentale (tâches domestiques et extérieures), et l’impact positif de l’association FLDF sur l’autonomisation socio-économique de ces femmes. En effet, le collectif a bénéficié de formations pour renforcer et mettre en valeur les savoir-faire des femmes dans la production et la vente de produits locaux et respectueux de l’environnement. Prochaines étapes : acquérir des parcelles agricoles et ouvrir un restaurant partagé et écologique !
☝️ Elles ont aussi préparé une affiche en reprenant une photo du collectif en train de réaliser un atelier pour la Recherche Action Participative du réseau Femmes du Monde.
Association Enda Colombia – Colombie
🔥 Le samedi 23 novembre, le collectif de la Mesa Hunzuhua et ENDA ont organisé un évènement culturel, engagé et familial autour de la lutte contre les violences faites aux femmes et à la nature. Plusieurs activités/stands étaient prévus : écoute de témoignages de femmes ayant vécu des violences, jeux pour déconstruire les stéréotypes de genre dans la culture populaire, hommage aux femmes disparues de Suba et Bogota… Cet évènement était en lien avec le Bazar de la Mémoire organisé en mars 2024 autour de la Commission de la Vérité, pour faire prendre conscience de l’aspect systémique des violences (faites aux femmes, à la nature…). La cerise sur le gâteau de cet évènement : la création collective d’une fresque artistique qui restera gravée dans le quartier !
☝️ Le collectif était aussi présent à la marche du 25 novembre pour représenter le réseau Femmes du Monde !
Association Gregoria Apaza – Bolivie
🔥 Le collectif bolivien a organisé toute une campagne locale de sensibilisation sur les féminicides. Elles ont créé un slogan “Je ne suis pas morte, ils m’ont tué” et imaginé différentes situations, pour le scander lors de la manifestation du 25 novembre. Pour la marche, elles ont aussi rédigé et lu au grand public un manifeste qui se voulait comme un cri de révolte et d’espoir, un cri pour dire “nous les femmes boliviennes, on ne se taira plus jamais, on exige un changement profond qui nous permette de vivre dans une société libre de violences”.
☝️ Féminicides et destruction de la nature sont deux facettes d’une même violence systémique. Les actions du collectif révèlent une vérité fondamentale : la violence envers les femmes et celle infligée à la nature partagent des racines communes. Elles découlent d’un système patriarcal et extractiviste qui exploite, contrôle et détruit sans considération pour la vie. De la même manière qu’une société dominée par des inégalités de genre permet les féminicides, cette même société dévaste les écosystèmes, pillant la terre au détriment des communautés locales et des générations futures.
Association Graines – Sénégal
🔥 À Pikine, pendant les 16 jours d’activisme, le collectif de Graines a organisé une série de panels engagés autour des violences faites aux femmes et à la nature. Ces panels ouverts au public ont exploré des thématiques clés, notamment autour de la thématique officielle des Nations Unies : “Riposter et se reconstruire après les violences”. L’accent a été mis sur l’autonomisation des femmes pour leur permettre de briser le cycle de vulnérabilité et devenir des actrices du changement, mais aussi sur l’écofeminisme.
☝️ Enfin, certains débats ont souligné l’importance d’un cadre légal solide et appliqué, essentiel pour garantir la justice de genre et écologique, tout en appelant à renforcer l’éducation et l’action citoyenne pour faire de ces droits une réalité.